mercredi 18 novembre 2015

The last One

Voyager


Aller à la rencontre de Soi

Voyager pour aller à la rencontre de Soi, vivre plus en paix et en accord avec ce que l'on est.
Se perdre, pour mieux se retrouver, écouter ses envies. Bousculer son quotidien qui parfois nous empêche de nous centrer sur nous et nos envies, besoins.
Ailleurs, le nez au vent, la tête dans les nuages et les yeux rivés sur de chouettes paysages, on se sent bien, serein. La nature permet ce recentrement et retour à l'essentiel, profiter de plaisirs simples.


Se détacher du superflu, de ce qui nous "pollue" l'esprit, retour à l'essentiel, à des valeurs simples

Au canada, entre autre, j'ai réapprit à me fiche du regard des autres, ça redevient naturel. Ici personne n'en porte sur quiconque. Si ce n'est pour une raison bienveillante, laisser passer et se pousser ds le métro parce que tu as un gros sac à dos et que tu es donc encombrée ...
Combien de fois nous retournons nous sur quelqu'un d'un peu original ici en France ?


Faire le deuil de ce que l'on ne verra pas

Voyager, c'est aussi faire le deuil de ce que l'on ne verra pas et ne fera pas.
Et plus on voyage, plus on a envie de voyager, découvrir, alors c'est difficile de renoncer aux rêves et envies qui naissent, car elles nous forgent aussi, elles nous inspirent et nous amènent à explorer différents chemins.
On ne peut tout voir et tout faire. Ce qui est parfois difficile pour moi car j'ai une soif de profiter à 200% du pays dans lequel je suis en me disant "je n'y reviendrai peut être jamais donc envie d'y explorer les coins les plus sympas. La vie est tellement courte!

Apprendre à l'accepter fait aussi partie du voyage, et nous fait murir en temps que voyageur!
Car l'essentiel au final et ce qui reste, ce sont des instants, des souvenirs particuliers. Souvent lié à du partage avec les locaux, et pour cela il faut prendre le temps de se poser et favoriser ainsi la rencontre.

Encore une fois, ce qui rend un voyage exceptionnel, ce sont les moments que l'on y partage.
Et quand malgré tout la frustration reste ...rien de tel que de faire d'autres projets, car quand on aime quelque chose, il faut l'assumer!
Eh bas oui, ce n'est pas parce que l'on est parti vadrouiller plusieurs mois, qu'au final on a "eu sa dose" ;-)
Le Voyage appelle le voyageur !


Voyager seul, un défi envers soi même

En voyageant seul on est obligé de ne compter que sur soi même. On apprend à gérer les imprévus et aussi son stress, à relativiser.

On devient alors plus sur de soi, plus à l'écoute de soi aussi.
Je reste convaincue que voyager à deux, entre amis, famille est un plaisirs, une expérience plus plaisante.
Mais seul, on est aussi obligé d'écouter ses envies, de faire ce que l'on veut à l'instant T, être en accord avec soi est du coup beaucoup plus fluide, une impression de liberté, de légèreté qui flotte dans le canoé quand on se laisse glisser dedans face au soleil (oui c'est du vécu!).
Pas besoin de se demander si cela plait vraiment à l'autre ou pas, si chacun y prend du plaisirs.
On se redécouvre, et c'est ce que m'aura apporté à travers les imprévus, ce 2eme départ en mode solo.

C'est à la fin du Voyage, que le véritable voyage commence :

Après un an de voyage, je me sens grandie en tant que voyageuse.
On apprend, on fait des choix judicieux, mais aussi des erreurs, et ce sont elles qui nous font avancer.
Forte de cette expérience, de ces quelques mois de voyages à travers des pays différents et donc une expérience différente, je sais exactement aujourd'hui comment j'envisagerai un autre grand voyage.


Fractionner, se poser, repartir

Partir longtemps peut être fatiguant, il faut apprendre à réfréner ses envies de découvrir, et alterner avec des périodes de repos quand on est dans un endroit sympa. Tout le plaisirs du voyage au long court est là: pouvoir s'organiser comme on veut sans notion de temps qui passe et d’anticipation des jours à venir. C'est surtout vrai en Asie.
Fatigué, on profite moins.

Bouger sans arrêt, dormir d'un sommeil peu réparateur, ou dans des endroits peu adaptés (bus, ferries ...), tout cela accumule la fatigue.
Car oui, rien n'est meilleur que son lit, et non sous une moustiquaire pleine d'insectes tous plus gros que les autres, ou d'un drap pleins de tâches, d'un matelas humide ou sur lequel on sent le sol, un dortoir partagé ... la vie en communauté!

A propos de la fatigue en cours de Voyage, je me dis que sans doute, ça peut être bon justement de faire des pauses, sans pour autant couper l'élan" , mais s'offrir des hotels un peu plus classe par moment!

Après tout voyager ne doit pas être une question d'endurance, mais de plaisirs. Et lors du voyage au long cours, le plaisirs on le trouve souvent à travers les paysages bien sur, mais aussi au cours des rencontres que l'on fait, des échanges. Les relations humaines sont importantes et elles viennent à manquer au bout d'un moment quand on est loin de chez soi.

Bref, on s'émerveille beaucoup moins quand le corps manque de l'essentiel.

C'est aussi avec du recul que l'on réalise vraiment ce que l'on a accompli.
Enchainer les lieux, donne l'impression d'une pellicule photo que l'on imprime sans en avoir réellement compris le sens. 3 mois me semble un bon rythme, il permet tout en se posant, de voyager plus loin.

Pouvoir se poser là ou l'on se sent bien est tellement appréciable, que la liberté du voyage c'est aussi cela, s'écouter, écouter ses besoins, et profiter du moment présent. Savoir partir, fuir les endroits qui ne nous plaisent pas, et trouver ceux qui nous correspondent.

Rester plusieurs jours, permet de s'imprégner des lieux, comprendre les gens et leur façon de vivre, prendre aussi le temps de vivre soi, pour soi, à son rythme et l'adapter en fonction des ses envies. En vacances sur 2 ou 3 semaines, il nous est impossible de le faire. C'est aussi pour ça que j'aime le concept du "voyage sans échéance".
Avant je voulais trotter, voir un maximum, profiter un maximum de la vie. Aujourd'hui j'ai besoin de m'écouter davantage, de me poser, respirer, m'imprégner, car finalement même en courant, le sentiment de frustration est présent, celui de ne pas avoir assez profité des lieux.


Voyager c'est aussi sortir de sa Zone de confort

Par là, j’entends voyager avec un sac sur le dos, barouder, ne pas savoir en arrivant dans une ville où l'on va dormir, ni ou se situe l'adresse de la guest house dans laquelle on a réservé la veille, profitant du wifi gratuit des bouiboui.

On apprend à ré apprécier à leurs juste valeur les plaisirs les plus simples : une bonne douche chaude dans un endroit propre, des vêtements qui sentent bon la lessive, un repas partagé avec d'autres voyageurs à débattre de nombreux sujets ...

A l'inverse, on apprend à se doucher à la lampe frontale lors des coupures de courant quotidienne en Asie, se brosser les dents avec de l'eau salée sur une ile ou de toute façon l'eau douce n'existe qu'en bouteille ...
Je ne rentrerai pas dans le débat des vêtements réutilisés plusieurs jours de rang, ou lavés à la va vite sous la douche, les voyageurs me comprendront, c'est une notion que je maitrise depuis des années, pue, pue pas ?
Entre avoir le loisirs de choisir sa garde robe ou crouler sous le poids de son sac à dos, le choix est vite fait!


Respirer, un retour vers l'essentiel

Respirer : en haut d'une montagne après avoir grimpé une pente raide pendant deux heures à l'affut d'un ours, ou face à un Lac dans lequel se reflète la nature.
Respirer tout court, se sentir soi, ce n'est pas si inné. Déconnecté de l'extérieur, il devient plus fluide d'être l'écoute de soi, de ses besoins, c'est même une évidence. Se retrouver, face à des émotions saines, simples. La nature stimule, recentre.

Se poser, c'est aussi se déconnecter du monde, d'une société qui nous conditionne indirectement. En nous rendant addicts de communication virtuelle, elle nous déconnecte de l'essentiel, Nous, ce que nous sommes au fond et ce dont nous avons réellement besoin.

Ce n'est pas devant un écran d'ordinateur que l'on est le plus à l'écoute de soi, ni de l'autre en face de soi lui même penché sur son téléphone portable.
Société de "communication" ... laisse à réflexion ... facebook ... l'Ami n'est pas celui qui "like" le plus, mais celui qui n'a pas besoin d'internet pour apprendre que tu as besoin de lui.

Les réseaux sociaux sont ils un remède à la solitude ou un miroir de l’hypocrisie ? N'y voyez là aucune attaque, mais une simple réflexion personnelle.
Seule en Alaska, le soir j'appréciai parcourir les pages, "prendre des nouvelles", mais au final, une fois le téléphone éteint, on est toujours aussi seul, alors que l'on a d'autres colocs autour de nous penchés sur son même téléphone et même réseau social et que l'on a beaucoup plus à apprendre à partager avec d'autres voyageurs. Sortir de sa timidité ... la solitude nous oblige à cela, à prendre sur soi, à prendre confiance en soi, porte ouverte à la réflexion!
Qui n'a jamais autant "liké" le profil de quelqu'un et aussi peu lui avoir donné de nouvelles en privé ?


Partir à deux "Le Bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé"

La vie de couple est une aventure à la base, elle l'est encore plus en voyage.
Il faut rester humble, se parler, s'écouter, se comprendre encore plus qu'au quotidien, les conditions de vie sont parfois poussées à l’extrême, la fatigue aussi.

Mais rien n'est plus fort et plus beau que de partager ce que l'on vit, et pour rien au monde je ne voudrait voyager seule, car les étoiles dans les yeux, c'est dans les deux paires d'yeux qu'elles sont faites pour briller.

Voyager rend plus fort, permet de mieux se connaitre soi et à deux. Les faiblesses ne sont que passagères chez chacun de nous, une fois gérées, elles nous rendent plus forts. Rien ne nous oblige dans la vie à les gérer seul, à deux on est toujours plus forts, rester soudés, c'est cela l'important.


Revenir

Repartir n'est pas chose facile, surtout seule, surtout avec tant de vécu à gérer.
Et Revenir ?
Atterrir. Se poser et retrouver des repères, recréer des attaches, retrouver des liens.
Le décalage est tellement énorme entre notre vécu et la réalité de ceux qui restent, qu'il est difficile d'en parler. On ne peut que partager des bouts de son expérience, avec ceux que ça intéresse ...

Revenir après un long voyage, après une longue coupure ne se fait pas tout seul comme un retour de vacances.
Il faut retrouver sa "vie d'avant" ou parfois même reconstruire sa vie et essayer de ne pas retomber trop vite dans le tourbillon de la vie active, ne pas oublier qui on est ce que l'on aime et ce que l'on a apprit de soi. Car le quotidien est un ennemi redoutable.

Une partie de soi remet les pieds sur Terre car c'est ce qu'il convient de faire, l'autre partie continue de regarder son sac à dos vide qui traine sur le sol, ou plein, près de la porte, à chacun sa technique pour se motiver ;-)

On doit retrouver sa place, retrouver un sens à la vie qui parfois nous échappe complètement car toutes les choses auxquelles on tenait, on elles aussi changées.
Se reconstruire, penser au prochain voyage, un autre projet, fait de la personne, du voyageur plus aguérrit, plus grandit que l'on est devenu.

Je ne sais pas ce qu'il adviendra de ce blog, ni du futur. A vous de me le dire !
A ceux qui hésitent encore, lancez vous, préparez vos valises, car le voyage en vaut vraiment la peine!

« Vivre, c’est faire de ses rêves des souvenirs »
                       Sylvain Tesson

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire